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Opinions tranchées, points de vue partiaux, caricatures iconoclastes, analyses simplistes, expressions à l'emporte-pièce, conclusions hâtives...
Des avis sur tout mais surtout des avis. Taquin mais pas moqueur, écorché mais pas donneur de leçon, provocateur... De rires je l'espère.
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vendredi 30 août 2013

Laurence, Paul et Mick

La lecture d’un article dans mon tabloïd préféré m’a bien fait rire. On y apprend que Laurence P., de Paris, va devenir polémiste dans une célèbre station de radio. Polémiste… Ah, le joli mot !… C’est quoi au juste un(e) polémiste ? Un(e) journaliste qui écrit des polèmes ? L'enfant de Ptolémée et d'un ébéniste, mais sans la science des deux ? A en croire les exemples récents, c’est plutôt un individu agressif ayant un QI d'escargot et payé pour baver des injures au kilomètre sur quelqu’un qui ne lui a rien demandé. C’est sympa comme boulot, ça. Polémiste, ce n’est même pas un néologisme, c'est encore un de ces mots à la con parce qu'à la mode. Cela existe depuis bien longtemps, mais le pamphlet d'autrefois laisse place à des guillonneries, la vindicte populaire sous-traite à la vindicte délétère. Désormais il/elle ressemble plus à un Terminator qu’à quelqu’un qui utilise la provocation pour nous faire réfléchir. Las ! Réfléchir, c'est désobéir, exercice de tir, tout(e) invité(e) s'appelle Sarah Connor et se pointe affublé d'un tilak. L'arrivée de Laurence illustre la mutation du T101 au T1000 en alliage poli, mime-éthique.

Peut-être que des décennies d’obséquiosité courtisane à l’égard des puissants font culpabiliser l’engeance journalistique au point qu’elle se sent obligée, pour faire mine de se rattraper, de sombrer dans l’excès inverse.
Bousculer, c’est bien. Vous voyez messieurs-dames, chez nous y'a pas de connivence.
Ben voyons.
Jeter du people en pâture au populo, c’est top pour le 'dimat. C’est un exutoire, un jeu comme un autre, de l’entertainment en somme. Ça ou un match de foot. Allez Invité, reviens, c’était pour rire !

Ou bien peut-être que vingt ans de politiquement correct nous ont tellement anesthésiés que la moindre objection, votre honneur, nous apparaît comme la controverse du siècle. Je me souviens de Droit de réponse et de ses célèbres pugilats en direct. Polémique à l'époque s'écrivait avec deux cocards. Mais alors me direz-vous, c'est contradictoire : c'était plus virulent avant et aujourd'hui tu critiques le retour de la virulence ?
Non.
Avant, c'était virulent mais franc du collier. Aujourd'hui, à l'instar de ce qu'on bouffe, c'est beaucoup plus visqueux, les toreros et toreras audio-visuels ont une vésicule biliaire en guise de muleta.

Peut-être encore fallait-il renouveler le genre chroniqueur d’émission de télé/radio (les deux genres ont fusionné depuis l'installation de webcams dans les studios de radio). A force de pulluler, ils finissent en déchets. Alors au nom de son côté miroir (mais quel côté ?), la télé commande de nouvelles têtes. Pour un bon casting, vous prenez une posture bien arrogante, bien teigneuse, et vous faites votre Brice de Nice, mais en pas drôle. Dans le Naulleau, y’a que de l’ego, zéro calorie pour le cerveau !

La différence entre la bande à Laurence et ceux d’avant, c’est que les newbies sont issus du sérail politique. Cohn-Bendit, Bachelot, Bougrab… C'est Friends 2.0. Mitterrand c’est pas pareil, il vient de la télé et il est puni, il y retourne.
Est-ce pour garantir et consolider cette complicité viscérale, ou au contraire la faire exploser par des agents infiltrés dans la matrice ? Sainte consanguinité, priez pour nous. Accordons-leur toutefois deux qualités. D'abord, avant de devenir corbeaux, ils ont été renards. Ensuite, on sait ex ante de quel bord ils sont. Ce sera rigolo de voir s'il tiennent en équilibre sur un plateau.

1 commentaire:

  1. Il y a aussi Natacha P. qui fait très bien de travail... et puis aussi Eric Z. et ... Ah finalement il n'y aura pas assez de place pour que je développe la liste ici...

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