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lundi 6 janvier 2014

Des pourris et des hommes

Longtemps, je me suis bridé de bonne heure. Tout en retenue, j'ai résisté à la tentation, si forte pourtant, aussi intense mais moins carbonisée qu'un ristretto vendu par George Clooney. Oscar Wilde eût beau jeu de faire des phrases, si galvaudées depuis, sur la tentation. Le brave dandy avait tout loisir de dire en son temps "les envies prennent vie du côté de mes trous". Mon envie à moi, celle qui me ronge, qui me fait bouillir, est moins troglodyte, bien que noire comme le fond d'une caverne. Et quoi ? La pulsion de dire du mal ne saurait rester l'apanage de quelque clown sombre, fût-il un parfait nègre pour les discours d'Adolf Hitler. Il devrait faire attention d'ailleurs, on commence en haïssant les juifs, et on finit par détester les noirs et les arabes. Gare Dieudonné, tu files un mauvais barbelé ! Peut-être est-ce pour ça que tu veux en découdre. Peut-être est-ce par manque d'inspiration, par excès de concentration ou par zèle de nostalgie puisque le mot quenelle vient de l'allemand knödel. Heureusement qu'il existe à Paris de délicieux knödels casher, car je commençais à me demander ce qu'on peut attendre d'un pays où les gens font plus volontiers la quenelle que la queue, à l'exception des restaurants de falafels donc, où ils font l'une pour manger l'autre. Queue de paradoxes. Mais j'arrête là, sinon je vais avoir des idées noires, et me faire black-lister au motif que je suis antislam. Un comble, moi qui écoute Grand Corps Malade, qui est quand même beaucoup, beaucoup plus intéressant que grosse-tête-complètement-malade.

Dans cette ambiance so 1933, entre les plus âgés qui cautionnent par leur silence et les plus jeunes qui prennent ça pour une banale provoc' rigolote, je me suis dit, y'a une place à prendre. Y'a pas de raison, moi aussi y'a une race nuisible que je déteste, contre laquelle je vais laisser libre cours à mes instincts les plus bas. Il est temps de rétablir la vérité, de dire haut et fort à l'humanité quel ver immonde elle a mis au monde... Je hais les garagistes ! Dans le hall of fame des cafards à deux pattes et un seul neurone, il trônent à côté des taxis parisiens. Est-il créature plus malsaine, arrogante, malhonnête et retors qu'un garagiste ? L'homme au Delco entre les dents vous attend. Ah ça, il a le sourire. Il peut, puisque le simple fait de venir à lui vous coûtera 300 euros. Oui, même pour une Twingo. Et oui, même avec les pubs à la télé qui vous promettent des factures capées à 79 euros. La prochaine fois lisez bien les petites phrases qui défilent à toute vitesse en bas de l'écran pendant que monsieur Durand se fait enfiler un café, par le gentil chef d'atelier qui remplace George Clooney - encore - pour l'occasion (pour les véhicules neufs, George se déplace).

Il est vrai que l'on a le choix : aller chez le concessionnaire officiel pour avoir le carnet tamponné et la vaseline offerte. Ou bien se rendre dans un réseau franchisé type Speedy, où l'on vous garantit le même niveau de malhonnêteté, mais moins cher. Car si vous voulez connaître la saveur de l'arnaque, voir de quelle huile de synthèse elle se chauffe, rendez-vous dans l'enfer de ces faux garages où l'on vous insulte dès le pas de la porte, où l'on abîmera votre voiture mais vas'y m'sieur pourquoi vous m'accusez, où l'on recycle de l'incompétence racailleuse en vous faisant payer, au final, dix euros de moins que dans le réseau de la marque. Ainsi donc le low-cost garagistique c'est comme en transport aérien, de la gestion d'illusion et la certitude de vivre une sale expérience. Le seul intérêt dans cet univers, c'est que l'escroquerie est davantage perceptible que dans bien des grands cabinets où des men in black propres sur eux vous expliquent très poliment qu'il va falloir changer la courroie de distribution de votre entreprise.

C'est bien beau tout ça, enfin non, c'est bien moche, alors que faire, si un jour je tombe sur un garagiste juif ? Est-ce que ça existe d'abord ? Si oui, dois-je le protéger, ou bien le jeter en pâture aux tendeurs de bras (faites attention les garçons, il y a des gestes qui font craquer les chemises noires) ? Quoi que j'haïsse l'association des vidangeurs de portefeuilles, mes gènes, mon histoire, ma mémoire, me conduiront à lui offrir immédiatement une place dans ma voiture d'autant qu'elle est noire, ce qui prouve que je ne suis pas rancunier. Si c'est un homme, Dieudonné devrait s'en inspirer, les juifs ont beaucoup d'expérience en covoiturage.

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